Après des années de serveurs, auto-hébergés ou non, sous Debian et Proxmox voire Archlinux (on est joueur ou pas), j’ai passé ma machine sur UNRAID. Lancé en 2005, cet OS payant selon le nombre de disques est basé sur Slackware et propose 3 types de licences à vie (en sus de 30 jours gratuits) :
– 60$ pour un maximum de 6 disques,
– 90$ pour 12,
– 130$ pour un nombre illimité.

J’ai pris la dernière, via le lien d’affiliation de SuperBoki qui fédère une importante communauté francophone sur son Discord au sujet d’UNRAID et plus globalement tout ce qui tourne autour de l’auto-hébergement, des serveurs et autres geekeries.
Je ne sais pas combien ça lui rapporte et ne recommande pas souscrire à quoique ce soit, je passe juste l’info.
C’est en effet grâce à eux que je me suis finalement décidé à tester UNRAID il y a plusieurs mois. Pas du tout dans l’optique de passer par la « facilité » d’une WebUI ultra complète, surtout refroidi de ne pas pouvoir lancer mes dockers à la main en CLI (en fait si, on peut, c’est juste pas pratique), j’étais alors parti tester True NAS Scale. Là aussi freiné par Kubernetes pour la gestion de docker. J’étais alors revenu sur Proxmox. Puis entre le boulot et la vie privée prenants c’était resté comme ça.
Il y a quelques semaines, ça m’a pris pour je ne sais quelle raison : j’ai vendu mon PC gaming sous Windows et me suis dit que j’allais jouer sur machine virtuelle.
Du coup 4 jours plus tard je me suis racheté un laptop Nitro 5 sous Windows vu que de nombreux jeux ne passent pas en VM du fait de leurs outils anti-triche… Rainbow Six: Siege par exemple ne fonctionne pas, comme tous les autres jeux avec BattlEye et certains avec Ricochet etc.
Mais j’avais pas laissé tomber mon serveur pour autant.
UNRAID s’installe sur une clé USB (faut pas hésiter à en prendre une bonne, le backup c’est bien mais ça reste pénible si ça claque) et permet de gérer ses disques et son serveur via une WebUI complète et plutôt claire. Je reviendrai sur la gestion des disques dans un autre article mais le principe de base est une agrégation des disques dur en grappe (array) avec un disque de parité qui doit intervenir en cas de dysfonctionnement de matériel. Pour l’instant le système de fichiers privilégié est le BTRFS mais ZFS et d’autres seront disponibles sur la prochaine version stable (6.12) et d’ors et déjà sur la BETA.
UNRAID mise sur la stabilité et la simplicité ; fort d’une ancienneté et d’une grosse communauté bien établie (majoritairement anglophone évidemment), l’OS de base permet de gérer des partages de manière simple et sécurisée (ou non, sur options, via SSH, NFS, SMB, FTP), de visualiser rapidement les performances de la machine et de ses composants, de créer des VM et d’installer des applications en quelques clics via docker. On peut aussi y installer des plugins pour LXC, activer ou non SSH, pleins d’outils de statistiques (dont vnStat !), des pilotes pour une excellente prise en charge en passthrough de GPU nVidia/AMD, VPN intégré, un outil de lancement de scripts etc.
J’ai pu y installer rClone. Disponible via des dockers, il tourne aussi parfaitement « en dur » via un plugin (avec l’auto-update si besoin) et des scripts classiques. Quant à docker, il se gère via un plugin et des installation « clic and go » mais on peut aussi utiliser docker-compose (via un plugin) ou passer en CLI (avec quelques options propres à UNRAID). Le tout avec des outils d’auto-update et de backup.
Bref, UNRAID est un vrai couteau suisse et si j’ai eu quelques difficultés à cerner l’optimisation des disques dur (intégration des HDD vs SSD) j’apprécie chaque jour un peu plus sa simplicité.
J’ai de nombreux articles à écrire à ce sujet, au fil du temps selon mes maigres disponibilités du moment.
Voici quelques screens pour mettre en bouche :)







« refroidi de ne pas pouvoir lancer mes dockers à la main en CLI »
Avec Debian ou Proxmox tu ne pouvais pas lancer tes dockers à la main ? tu faisais comment ?
Il y a OpenMediaVault aussi.
Si si, justement. Pour ça qu’au 1er abord UNRAID ne me plaisait pas. OMV non plus, je trouve l’interface trop dépourvue d’options par rapport à mes besoins (je me moque des partages NFS, SMB and co).
Donc j’étais bien sous Proxmox. Puis finalement… je me suis laissé (re)tenter :)